Pour les étudiants québécois qui souhaitent fréquenter l’université, les droits de scolarité sont fixés par le gouvernement et indexés chaque année. En 2024-2025, le coût pour un étudiant résident du Québec inscrit à 30 crédits (l’équivalent d’un temps plein sur deux sessions) est d’environ 2 967 $. À cela s’ajoutent les frais afférents imposés par les établissements, services aux étudiants, transport collectif, activités sportives, etc, ce qui amène le total à environ 4 000 $ à 4 500 $ par année.
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Mais ce n’est là que la pointe de l’iceberg. La plus grande portion du budget étudiant provient des coûts de la vie : loyer, alimentation, transport, matériel scolaire et dépenses personnelles. Pour un étudiant qui habite à l’extérieur du domicile familial, il faut prévoir entre 15 000 $ et 20 000 $ par année, selon le lieu de résidence et le mode de vie. En somme, le budget annuel total pour un étudiant universitaire peut facilement atteindre 23 000 $ à 25 000 $.
Contrairement aux autres provinces canadiennes, le Québec offre un niveau d’enseignement postsecondaire appelé cégep. Les programmes préuniversitaires (2 ans) et techniques (3 ans) y sont accessibles sans frais de scolarité, sauf pour certains frais d’inscription modestes variant de 200 $ à 300 $ par session. C’est donc une excellente façon pour les étudiants québécois de retarder les dépenses majeures associées à l’université, tout en obtenant une formation reconnue.
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Par ailleurs, plusieurs cégépiens poursuivent leurs études tout en demeurant chez leurs parents, ce qui réduit considérablement les coûts liés au logement et à la nourriture. Cette réalité fait du cégep l’un des atouts majeurs de l’accessibilité à l’éducation supérieure au Québec.
Lorsqu’on compare les frais de scolarité universitaires au Canada, le Québec se démarque. En moyenne, les étudiants québécois paient environ 4 400 $ par année, comparativement à plus de 7 000 $ en Colombie-Britannique, 8 500 $ en Alberta et 9 000 $ en Ontario. Cela représente une économie substantielle sur un baccalauréat de trois ou quatre ans.
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Les étudiants hors Québec qui viennent étudier ici doivent cependant s’attendre à payer plus cher. À partir de 2024, les frais exigés aux étudiants canadiens non résidents dans les universités anglophones du Québec atteindront 12 000 $ par année. Cette décision du gouvernement vise à valoriser le réseau francophone et à soutenir le financement universitaire.
Malgré les coûts, les jeunes Québécois sont de plus en plus nombreux à choisir la voie des études postsecondaires. Le nombre d’étudiants dans les universités québécoises a connu une croissance constante au cours de la dernière décennie. Entre 2014-2015 et 2020-2021, les inscriptions universitaires ont augmenté de plus de 5 000 étudiants.
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Le phénomène est encore plus marqué au cégep : à la rentrée 2024, le réseau collégial a accueilli 184 709 étudiants, soit une augmentation de 3,4 % en un an, la plus forte progression en 25 ans. Cette hausse reflète non seulement la démographie, mais aussi un intérêt accru pour les études techniques et collégiales, perçues comme des tremplins vers l’emploi ou vers l’université.
Même si le Québec offre des frais de scolarité parmi les plus bas au pays, le fardeau financier total des études postsecondaires demeure significatif. C’est pourquoi une bonne planification est essentielle. Les familles peuvent bénéficier de plusieurs outils :
Étudier au cégep ou à l’université au Québec représente toujours un bon investissement. Grâce à un système d’éducation subventionné, une offre de formation variée et un soutien financier disponible, les études postsecondaires demeurent accessibles pour la majorité des jeunes. Mais il ne faut pas sous-estimer les coûts réels. Logement, nourriture, transport et matériel représentent une part importante du budget. En planifiant bien et en utilisant les ressources disponibles, il est possible de vivre cette étape sans trop de pression financière et de mieux préparer son avenir.
