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“Je suis jeune, je n’ai pas besoin d’assurance vie.”

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« Comment retourner l’objection : “Je suis jeune, donc pas concerné par l’assurance vie.” »

Trop jeune pour une assurance vie ? Au contraire.

L’assurance vie est souvent perçue comme un produit destiné aux personnes âgées ou aux parents avec enfants. Pourtant, souscrire une assurance vie lorsqu’on est jeune est non seulement logique, mais aussi hautement stratégique. En réalité, plus on est jeune, plus les avantages sont nombreux : primes moins élevées, accès garanti à la couverture et possibilités de planification financière à long terme.

1. Le principe fondamental de l'assurance vie

L’assurance vie repose sur le principe du transfert du risque. L’individu paie une prime à une compagnie d’assurance pour qu’en cas de décès, un montant (appelé prestation de décès) soit versé aux bénéficiaires. Ce mécanisme permet de protéger financièrement les proches, de rembourser des dettes ou de soutenir des objectifs à long terme (source : Manuel de la planification financière, IQPF, 2023).

Ce que plusieurs ignorent, c’est que l’assurance vie n’est pas uniquement un outil de protection. C’est également un véhicule de planification financière, particulièrement lorsqu’elle est permanente (ex. : vie entière, universelle).

2. Le coût de l'assurance est basé sur l’âge et la santé

Le prix d'une assurance vie augmente avec l’âge. À 25 ans, une assurance vie temporaire de 250 000 $ peut coûter aussi peu que 15 à 20 $ par mois. Le même produit souscrit à 45 ans peut coûter deux à trois fois plus, et encore davantage si des problèmes de santé sont apparus entre-temps.

En effet, l’admissibilité à une assurance vie dépend grandement de la santé au moment de la souscription. Un jeune adulte en bonne santé a beaucoup plus de chances d’obtenir une couverture sans exclusions et à un tarif préférentiel. Une condition de santé chronique diagnostiquée à 30 ou 40 ans peut rendre l’accès plus difficile, voire impossible.

3. L’assurance vie peut être un actif stratégique

Lorsqu’elle est permanente, l’assurance vie peut aussi générer de la valeur de rachat, c’est-à-dire une épargne à l’abri de l’impôt qui s’accumule dans le contrat au fil des ans. Ce capital peut ensuite être utilisé comme levier financier, pour :

  • faire un retrait ou un prêt à même le contrat (sous certaines conditions),
  • financer un projet (ex. : mise de fonds),
  • soutenir une retraite.

Selon l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP), ces produits sont de plus en plus utilisés comme stratégies d’accumulation à long terme, notamment chez les professionnels, travailleurs autonomes et entrepreneurs (source : ACCAP, 2022).

4. Briser le mythe : "je n’ai personne à protéger"

Plusieurs jeunes adultes repoussent cette décision, croyant qu’ils n’ont pas encore de famille à protéger. Pourtant :

  • De nombreux jeunes ont des dettes étudiantes ou personnelles, parfois co-signées par leurs parents.
  • D’autres ont un partenaire de vie ou un enfant en bas âge.
  • Certains songent à lancer une entreprise et pourraient avoir besoin d’assurance vie dans leur structure de financement.

Souscrire maintenant signifie aussi que la couverture sera déjà en place pour plus tard, quand les responsabilités apparaîtront.

5. Une décision éclairée, pas précipitée

Prendre une assurance vie jeune n’est pas une dépense inutile, mais une décision prévoyante. Elle repose sur des principes actuariels : plus le risque est faible, plus le coût est bas. C’est également un moyen de verrouiller votre admissibilité, indépendamment de votre avenir médical.

Dans un contexte où l'espérance de vie augmente, mais où les diagnostics précoces de maladies chroniques sont en hausse, l’assurance vie jeune devient un choix responsable, non seulement pour vos proches, mais aussi pour votre avenir financier.

En conclusion

Penser que l’on est « trop jeune » pour une assurance vie, c’est oublier qu’il s’agit d’un des rares produits financiers dont on ne peut plus se prévaloir une fois qu’on en a besoin. Comme l’écrivait Benjamin Franklin : “Un investissement dans la connaissance paie toujours les meilleurs intérêts.” Dans ce cas-ci, un investissement dans la prévoyance peut en faire tout autant.

Sources :

  • IQPF, Manuel de la planification financière, Éd. 2023
  • ACCAP, Rapport sur l’assurance vie et les jeunes adultes, 2022
  • Institut canadien des actuaires, Guide de l’assurance personnelle, 2021