Réponse de pro

“Pas besoin d’assurance maladie pour mes enfants, l’État s’occupe bien des enfants malades.”

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« “L’État couvre déjà les enfants malades.” Voici comment répondre à cette impression trompeuse. »

Oui, le système public couvre beaucoup… mais pas tout.

Il est vrai que le système de santé public du Québec offre un accès universel et gratuit aux soins médicaux essentiels pour les enfants.

Consultations, hospitalisations, chirurgies : tout cela est couvert par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

Mais croire que cela signifie qu’aucune assurance maladie grave pour enfants n’est nécessaire revient à confondre la gratuité des soins médicaux avec la sécurité financière en cas de maladie grave.

1. L’assurance maladie grave ne remplace pas le système public — elle le complète

Une assurance maladie grave pour enfant ne sert pas à payer les frais médicaux (traitements, chirurgie, médicaments à l’hôpital), déjà couverts par la RAMQ.

Elle sert à protéger les parents financièrement, en leur versant un montant forfaitaire libre d’impôt (ex. : 25 000 $, 50 000 $, ou plus) si leur enfant reçoit un diagnostic grave :
  • leucémie,
  • tumeur cérébrale,
  • paralysie,
  • greffe d’organe,
  • diabète de type 1 (dans certains contrats),
  • ou toute autre maladie couverte dans le contrat (souvent plus de 20 conditions).
Ce montant peut être utilisé comme bon vous semble : congé sans solde, frais de transport, hébergement à l’extérieur, soins alternatifs, réaménagement du domicile, ou simplement pour prendre du temps ensemble.

2. Le système public ne paie pas les absences du travail

Quand un enfant est gravement malade, l’un des deux parents (souvent la mère) doit cesser de travailler temporairement, parfois pendant plusieurs mois.

Oui, il existe certaines prestations comme :
  • le régime d’assurance parentale (RQAP) — seulement pour les nouveau-nés ;
  • les prestations pour proches aidants de l’assurance emploi — souvent limitées à 35 semaines et moins généreuses que le salaire habituel.
Mais ces prestations sont souvent :
  • temporaires,
  • imposables,
  • et insuffisantes pour remplacer un vrai revenu de famille.
L’assurance maladie grave pour enfant permet aux parents de choisir de ralentir ou de cesser temporairement leur travail sans se ruiner.

3. Les coûts indirects sont nombreux — et non couverts

Voici des exemples de coûts réels subis par des familles québécoises :
  • stationnement à l’hôpital : 17 $/jour pendant 3 mois = 1 500 $ ;
  • essence pour les aller-retours fréquents : 1 200 $ ;
  • hébergement à Montréal pour parents en région : 2 500 $ ;
  • alimentation, jouets spécialisés, gardiennage pour les autres enfants ;
  • perte de revenu familial : 5 000 à 25 000 $ selon la durée.
Le gouvernement ne couvre pas ces dépenses. Ce sont les familles qui doivent y faire face.

4. La maladie grave, c’est rare… mais pas si rare

Selon la Fondation Charles-Bruneau et les statistiques du CHU Sainte-Justine :

  • Environ 1 enfant sur 400 reçoit un diagnostic de cancer avant l’âge de 15 ans.
  • Plus de 1 000 enfants sont atteints d’une maladie nécessitant un traitement intensif prolongé chaque année au Québec.
  • Et plus encore développent des maladies chroniques ayant un impact durable sur leur quotidien.

Avoir une protection, même symbolique, permet d’absorber le choc sans compromettre la santé financière familiale.

5. Le coût est faible, la tranquillité d’esprit est grande

Les assurances maladie grave pour enfants sont parmi les moins coûteuses sur le marché.

Exemple :

Une couverture de 25 000 $ pour un enfant de 2 ans coûte environ 6 $ à 10 $ par mois, selon les assureurs.

Certaines polices sont même :

- payables en 20 ans (après quoi c’est à vie) ;
- avec remboursement des primes si aucune maladie n’est déclarée (optionnelle).

Vous transformez donc un petit coût mensuel en un filet de sécurité énorme.

En conclusion

Le système de santé québécois fait beaucoup pour nos enfants.

Mais il ne remplace pas le revenu perdu, ne paie pas les frais collatéraux et n’enlève pas le stress financier en cas de maladie grave.

Une assurance maladie grave pour enfant, c’est moins une dépense qu’un acte d’amour prévoyant.

Vous n’assurez pas seulement un enfant malade :
vous assurez la possibilité, pour vous, d’être entièrement présent auprès de lui… sans souci d’argent.

Sources :

  • RAMQ, Soins couverts pour les enfants, 2023
  • Fondation Charles-Bruneau, Statistiques sur le cancer pédiatrique, 2023
  • CHU Sainte-Justine, Services spécialisés et durée moyenne des traitements, 2022
  • Finances Québec, Guide des prestations pour aidants naturels, 2023
  • Statistique Canada, Maladies infantiles chroniques au Canada, 2021
  • Sun Life, Canada Vie, Humania — comparateurs de primes d’assurance maladie grave, 2024